Un premier Forum réussi pour l'éducation à la citoyenneté numérique.
M M
Un Premier Forum Réussi pour l’Éducation à la Citoyenneté Numérique
Le 26 novembre dernier, à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve, s’est tenu le tout premier forum de l’éducation à la citoyenneté numérique.
Ce lieu n’avait pas été choisi au hasard : c’était déjà dans cette même salle que, le 13 avril 2024, avait été signée la Déclaration de Louvain-la-Neuve, un engagement des 27 États membres pour un Internet plus sûr et plus responsable.
Le forum a donc été l’occasion de rappeler l’importance de cette responsabilité numérique. Il a rassemblé un panel diversifié d’experts issus du monde politique, académique, mais aussi des domaines de la santé mentale et de la philosophie.
Leur objectif commun : mettre en lumière la nécessité d’une éducation à la citoyenneté numérique dans un monde où les impacts technologiques transforment nos démocraties et nos interactions.
Malgré une journée compliquée en Belgique en raison de grèves, plus de 200 participants ont assisté aux conférences avec rigueur et enthousiasme, posant leurs questions et enrichissant les échanges.
Louvain-la-Neuve. Capitale d’un jour pour la citoyenneté numérique, la ville a accueilli le premier forum consacré à ce sujet, rassemblant des experts de haut niveau, CNIL/Conseil de l’Europe, réseau RÉCIT (Québec), membres du gouvernement wallon, ainsi que des élus et éducateurs locaux et de nombreuses associations.
Le dispositif permettait au public d’intervenir via un QR code Wooclap, et une librairie partenaire, La page d’après, proposait une sélection d’ouvrages thématiques.
Ouverture institutionnelle : LLN, “berceau” de la Déclaration pour un internet plus sûr
En ouverture, le bourgmestre Nicolas Van der Maren et la députée provinciale au numérique Sophie Keymolen ont rappelé l’ambition locale et provinciale : faire d’Ottignies-Louvain-la-Neuve eu du Brabant wallon un territoire pilote pour l’éducation à la citoyenneté numérique.
Mathieu Michel : Éduquer pour rester libres : la citoyenneté numérique comme pilier d’une démocratie solide
Prenant appui sur la Déclaration de Louvain-la-Neuve pour un internet plus sûr, Mathieu Michel a martelé un cap simple : la régulation est nécessaire mais elle ne suffit pas ; la clé, c’est l’éducation à la citoyenneté numérique pour former des esprits autonomes, responsables et résilients.
Selon lui, face à l’accélération technologique qui fragilise la pensée autonome et nourrit la polarisation, outiller les citoyens, élèves, parents, professionnels, devient un impératif démocratique autant qu’un enjeu de sécurité publique.
D’où l’appel à intégrer l’ECN dans les cursus, à multiplier les lieux d’apprentissage tout au long de la vie (EPN, formations) et à soutenir des ressources concrètes pour les familles et les écoles.
Selon lui, il faut faire de l’éducation numérique une priorité nationale et européenne.
Europe : une Année 2025 dédiée et une feuille de route 2027-2031
Pascale Serrier, représentant la CNIL et le Conseil de l’Europe a présenté une vision structurée : Année européenne 2025 pour la sécurité numérique, feuille de route 2027-2031, cadre de compétences (10 domaines) et référentiel curriculaire (5-18 ans, 380 résultats d’apprentissage), avec des outils très concrets (manuel enseignants, livrets parents, ressources pour <9 ans) et une plateforme prévue en 2026. Un appel est lancé aux territoires pour adapter ces ressources à leur contexte.
Québec : “prendre conscience – réfléchir – bien agir”
Du côté nord-américain, Annie Turbide (RÉCIT) a détaillé le référentiel de compétence numérique du Québec (12 dimensions) et le nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise. L’approche pédagogique proposée – “prendre conscience – réfléchir – bien agir” – met l’éthique, la pensée critique et le pouvoir d’agir des élèves au cœur des pratiques, avec une intégration transversale dans les disciplines.
Santé mentale & écrans : prévention passive et active
Le ministre wallon de la Santé, Yves Coppiters, a dressé un constat préoccupant : 1 jeune sur 5 en Wallonie présente des symptômes anxieux ; au niveau européen, 1 sur 4 depuis la crise COVID. Les usages d’écrans sont massifs (chez les 10-19 ans, une large majorité dépasse les 2 heures/jour), avec des corrélations aux troubles du sommeil, à la sédentarité et au surpoids. Il a défendu une stratégie mixte : prévention passive (p. ex. espaces sans écran, interdiction du smartphone récréatif à l’école) et prévention active (éducation, compétences psychosociales, soutien aux familles), avec un plan santé mentale à finaliser d’ici fin 2026.
IA à l’école : intégrer avec éthique, protéger les mineurs
Au nom de la ministre de l’Enseignement, Arzu Pelivan a plaidé pour une intégration progressive de l’IA à l’école, sous supervision humaine, avec respect du RGPD, vigilance sur les technologies sensibles (ex. reconnaissance des émotions) et renforcement de l’éducation aux médias pour comprendre algorithmes, deepfakes et désinformation.
Désinformation : vers une “immunité collective numérique”
Vincent Flibustier, quant à lui, a proposé une lecture épidémiologique des rumeurs et manipulations en ligne (R0, “variants”, supers-contaminateurs). Pour atteindre une immunité collective numérique, il a détaillé trois axes complémentaires :
-
Politique : appliquer les lois (RGPD, DSA) et lutter contre les publicités frauduleuses ;
-
Algorithmique : exiger davantage de transparence des plateformes ;
-
Cognitif : armer les citoyens contre les biais et diffuser des gestes de vérification simples (traçabilité des sources et dates, outils visuels). Il a aussi alerté sur la “react economy”, qui récompense l’indignation et la polarisation.
Yves Deville : L’IA générative, mode d’emploi (vraiment) responsable
Le chercheur a posé un cadre clair : l’IA générative est utile, mais son usage exige lucidité technique, juridique et environnementale. Message pragmatique aux organisations : éviter les IA “gratuites” pour ne pas disséminer des données sensibles ; contractualiser les usages et garder à l’esprit les enjeux de juridiction (Cloud Act). Côté souveraineté, il souligne l’émergence d’options européennes (p. ex. Mistral), sans absolutisme : le “meilleur modèle” dépend du cas d’usage. Enfin, il appelle à suivre l’empreinte énergétique de l’IA et à distinguer entraînement et inférence dans les bilans d’impact.
Virginie Tyou : “Cliky” : apprendre le numérique par les émotions
Fondatrice de la méthode “Cliky”, Virginie Tyou milite pour une pédagogie du savoir-être numérique : matérialiser l’invisible (données, algorithmes), travailler les émotions et commencer dès 5 ans. Elle outille le discernement par de simples questions réflexes au moment d’ouvrir son téléphone (“Qu’est-ce que je viens y faire ? Qu’est-ce que ça m’apporte ? Comment je me sens ?”), une routine qui remet l’intention avant l’automatisme.
Mark Hunyadi : Protéger “l’esprit humain” à l’ère des algorithmes
Le philosophe appelle à dépasser la seule grammaire des droits individuels pour penser les effets anthropologiques de la “cybernétisation” (boucle entrée-traitement-sortie-réaction). Il plaide pour une charte de défense de l’esprit humain, afin d’encadrer l’IA au service de la liberté intérieure, et rappelle que la régulation n’est pas l’ennemie de l’innovation, mais ce qui l’oriente vers le bien commun.
Caroline Depuydt : Sortir de la captologie : gestes concrets pour familles et écoles
Médecin-psychiatre, directrice médicale d’Epsilon, Caroline Depuydt explique comment les plateformes exploitent nos mécanismes attentionnels (dopamine, FOMO, notifications, scroll infini) et propose un protocole simple : “activer le cortex préfrontal” (se demander pourquoi et combien de temps), fixer des minuteurs, co-construire des règles et diversifier les récompenses hors écran. Elle rappelle aussi l’ampleur des usages : ≈100 prises en main du smartphone par jour chez l’adulte, jusqu’à 150 chez l’ado.
Cécilia Zappalà :Ce que fait YouTube pour les mineurs (et ce que les adultes peuvent activer)
Côté plateformes, la responsable affaires publiques de YouTube a détaillé l’arsenal de règles de contenu (chapitres dédiés à la protection des mineurs), la restriction d’âge pour les vidéos “non appropriées”, et l’environnement YouTube Kids(filtrage, contrôles parentaux, minuteurs), en cours d’alignement avec les cadres européens. Message-clé : combiner règles de la plateforme et réglages parentaux pour réduire l’exposition des plus jeunes.
Benjamin Marteau : Pix, un service public pour mesurer et faire grandir les compétences numériques
Fondateur et directeur de Pix, Benjamin Marteau a rappelé l’ambition d’un service public qui permet d’évaluer, développer et certifier les compétences numériques, en s’appuyant sur le cadre européen DigComp. Il a souligné que le numérique est un “pharmakon” — à la fois remède et poison — d’où la nécessité d’outiller les citoyens avec des parcours structurés et une certification reconnue. Le déploiement transnational de Pix et ses volumes de certifications attestent de la maturité du dispositif.
Nathalie Bolland : FWB : intégration de Pix et calendrier opérationnel
La Fédération Wallonie-Bruxelles a présenté, par la voix de Nathalie Bolland (SGNE), un calendrier concret : adaptation et tests des parcours Pix issus de France, avec une mise à disposition des enseignants et apprenants au 1er semestre 2026, et l’ouverture de centres de certification déjà actifs pour le supérieur et l’enseignement des adultes, avant une extension progressive. Côté terrain, la FWB travaille l’intégration technique (ENT/Moodle/API) et des parcours co-construits avec auto-diagnostics pour les enseignants.
Isabelle Marx : Pilotage du projet Pix en FWB : de la certification à l’accompagnement
Isabelle Marx (responsable du projet Pix en FWB) a détaillé l’articulation évaluation → remédiation → certificationet l’enjeu d’accompagner les établissements : centres de certification, montée en charge par publics, et appui aux équipes pédagogiques pour adopter l’outil sans surcharge. Elle a insisté sur la progressivité du déploiement et la reconnaissance institutionnelle de la certification Pix.
Anne-Claire Orban de Xivry : Media Animation : une éducation aux médias ancrée dans la réalité des jeunes
Représentant Media Animation, centre de ressources reconnu en éducation aux médias, elle a proposé un “dézoom”salutaire : replacer le numérique dans une approche critique, systémique et inclusive, partir des pratiques réelles des jeunes, et associer parents et publics vulnérables. Objectif : développer la distance critique face aux plateformes et à l’économie de l’attention, et outiller les acteurs de terrain par des ressources éprouvées.
Dimitri Verboomen (BSF) : Inclusion numérique et “Cyberhéros”
Le directeur de Bibliothèques Sans Frontières Belgique a insisté sur un angle souvent oublié : avant de parler “citoyenneté numérique” à l’école, il faut sécuriser les bases chez un large public adulte encore vulnérable. En Belgique, 40 % des citoyens sont en fragilité numérique et 38 % des 55+ n’ont aucune compétence en sécurité en ligne. BSF agit sur deux fronts : l’inclusion (formations, communautés d’aidants, projets en BE avec les EPN) et l’éducation (kit Cyberhérospour les 8–14 ans : confidentialité, MFA, bienveillance, prévention du cyberharcèlement). Côté pouvoirs publics, il a rappelé le développement de la plateforme Connect Two avec BOSA pour former les administrations.
Nadège Bastiaenen (Child Focus) : Prévenir la sextorsion, protéger sans culpabiliser
Child Focus observe une hausse forte de la sextorsion (environ +130 % en 2025, garçons particulièrement visés) et des cas de sexting non consensuel et de grooming chez les plus jeunes. Message clé : déplacer la focale vers les auteurs (et non culpabiliser les victimes), ouvrir le dialogue tôt et outiller élèves, parents et écoles avec des dispositifs concrets : ligne 116 000, CyberSquad, MAX. Des ressources prêtes à l’emploi aident à parler consentement, partage d’images et signalement.
Aurélie Waeterinckx (APD) : “JeDécide”, la vie privée expliquée aux ados
Au nom de l’Autorité de protection des données, elle a présenté JeDécide, une plateforme pensée pour les 13–17 ans : kits pédagogiques, ateliers clés en main et partenariats médias pour installer le réflexe vie privée sans anxiété. Objectif : rendre tangibles les droits (information, consentement, effacement), donner des gestes simples (réglages, partages, traces) et soutenir les équipes éducatives dans la durée.
Sophie Vandenplas (Out of the Books) : Inspirer et outiller les enseignants
La cofondatrice d’Out of the Books a livré une séquence “inspiration” nourrie d’exemples (notamment au Danemark) : approches créatives et interdisciplinaires, ressources pour enseignants/parents et un projet Erasmus en préparation sur l’éducation à l’IA. Son fil rouge : partir des besoins de terrain, mutualiser les pratiques efficaces et aider les écoles à intégrer le numérique sans le subir.
Margaux Janssens (Febelfin) : Devenir “banque-smart” à l’ère des arnaques
Côté éducation financière, Febelfin a présenté Banque en classe et DigiFacile, une app de micro-formation pour l’autonomie numérique (paiements, sécurité, vigilance face aux phishing, finfluenceurs et comptes mules). L’idée : renforcer des réflexes de sécurité simples (MFA, vérification du bénéficiaire, signaux d’arnaque) et outiller enseignants et associations avec des parcours modulaires.
Sébastien Hiernaux (Deconnect) : Reprendre la main par la “déconnexion douce”
Présenté comme une réponse pragmatique à l’hyper-sollicitation numérique (jusqu’à ≈100 prises en main du smartphone par jour chez l’adulte, ≈150 chez l’ado), l’outil Deconnect mise sur des leviers non culpabilisants : une gamification orientée réduction du temps d’écran, des activités hors ligne proposées au bon moment, une IA de conseil et des micro-contenus pédagogiques. Le modèle se veut sans publicité (freemium) et centré sur l’autonomie des usagers, avec des objectifs réalistes et progressifs pour aider chacun à retrouver de l’attention et du temps de qualité.
EPN Ottignies–Louvain-la-Neuve — Le guichet de proximité contre la fracture numérique
En clôture, Marie Flocke et Alain Pirlot ont présenté l’Espace Public Numérique (EPN) communal : une structure ouverte à tous, équipée et connectée, qui offre accès, apprentissages et accompagnements au numérique “de manière conviviale, coopérative et responsable”. Leur rappel historique situe les EPN de Wallonie depuis 2005 et souligne un constat encore d’actualité : la fracture numérique s’est accentuée après la crise sanitaire et continue de se creuser, avec 40 % de Belges vulnérables (5 % non-utilisateurs d’internet, 35 % faibles compétences). Les facteurs déterminants restent l’âge, le niveau de diplôme, le revenu et la situation professionnelle — les femmes demeurant légèrement plus exposées.
Concrètement, l’EPN Ottignies–LLN est situé place du Centre à Ottignies, ouvert 6 jours/7 (lundi–samedi), et propose trois portes d’entrée : ateliers collectifs (thématiques variées), coaching individuel par créneaux d’1 h, et accès libre à un parc d’ordinateurs (internet, imprimantes, lecteurs de carte, webcams…). Le tout à coût réduit grâce à une carte de 5 € disponible à l’accueil communal. Partenariats structurants : CPAS d’Ottignies-LLN, Althéo (aidants numériques, 2×/mois) et Ligue Braille (2×/mois). Nouveauté 2026 : des écrivains publics pour aider aux CV et démarches administratives. Un QR code renvoie au programme en ligne de la Ville ; des flyers sont également distribués. Les données statistiques mobilisées proviennent du SPF Économie et de la Fondation Roi Baudouin.
Message-clé : l’EPN agit comme service public de proximité qui répond à la demande croissante d’accompagnement, irrigue le territoire via ses partenariats et met en capacité les publics — seniors, personnes peu diplômées, familles — de s’orienter, d’apprendre et d’exercer leurs droits dans un monde numérique devenu incontournable.
Une journée participative et ancrée localement
Tout au long du forum, l’animateur Jim Nejman a donné la parole au public via Wooclap, favorisant des échanges interactifs après chaque intervention. Dans le hall, la librairie La page d’après proposait une sélection d’ouvrages pour prolonger les débats.
Un cap partagé : éduquer pour protéger et responsabiliser
De l’échelon local aux institutions européennes, un consensus se dégage : la régulation doit s’accompagner d’une éducation exigeante à la citoyenneté numérique, intégrée aux cursus et soutenue par des ressources accessibles aux enseignants, aux familles et aux jeunes. Louvain-la-Neuve, “berceau” de la déclaration européenne, se positionne en territoire pilote pour transformer ces orientations en dispositifs concrets.
Ce premier succès annonce déjà une deuxième édition prévue pour avril 2027.
The POD soutient le Forum de l'éducation à la citoyenneté numérique
M M

The POD soutient l’initiative de Citoyens Numériques
Réfléchir ensemble aux impacts sociétaux des technologies.
The POD apporte son soutien à l’initiative de Citoyens Numériques, estimant qu’il est crucial, dans un monde où les technologies évoluent à une vitesse fulgurante, de prendre le temps de réfléchir à leurs impacts sur nos sociétés.
En effet, l’innovation technologique offre d’immenses opportunités positives, mais il est tout aussi important de rester attentif à la manière dont ces évolutions transforment non seulement les entreprises, mais aussi le tissu social et démocratique.
Soutenir Citoyens Numériques, c’est reconnaître l’importance d’une éducation à la citoyenneté numérique qui aide chacun à comprendre les enjeux de ces technologies, à les adopter de façon pertinente et à en mesurer les répercussions.
Ainsi, en soutenant cette initiative, The POD encourage une approche équilibrée où la technologie sert à la fois l’efficacité des entreprises et le bien commun, en gardant toujours en vue l’impact global sur nos sociétés.
Nous nous réjouissons de ce soutien et affirmer en retour notre total soutien au dynamisme du POD.
Citoyens Numériques & Exquando : quand la maîtrise de l’information devient un acte citoyen.
M M

Citoyens Numériques & Exquando : quand la maîtrise de l’information devient un acte citoyen
Dans un monde saturé de données, où la technologie modèle nos décisions autant qu’elle les éclaire, il devient essentiel de retrouver un rapport lucide et responsable à l’information.
C’est là que se rencontrent deux approches complémentaires : celle de Citoyens Numériques, qui agit pour former des citoyens critiques et autonomes dans le numérique, et celle d’Exquando, qui agit au niveau de la transformation numérique des entreprises.
Cette rencontre n’est pas seulement institutionnelle. Elle traduit une convergence de fond : la conviction que la qualité, la traçabilité et la compréhension des informations sont des conditions indispensables de la démocratie en société et de la bonne gouvernance en entreprise.
Une même exigence : la confiance
Exquando et Citoyens Numériques partagent une même exigence : celle de la confiance.
Confiance dans les données, dans les processus, dans les personnes.
Là où Citoyens Numériques sensibilise à l’esprit critique et à la responsabilité numérique, Exquando œuvre pour que l’information soit gouvernée avec rigueur, qu’elle soit sécurisée, trouvable, compréhensible et transmissible.
Ces deux démarches, l’une citoyenne, l’autre professionnelle, se rejoignent dans une même ambition : rendre le numérique intelligible et digne de confiance.
Un partenariat fondé sur l’indépendance et la responsabilité
La convention récemment signée entre nos deux organisations repose sur un principe clair : le respect de l’indépendance et de la liberté de fonctionnement de Citoyens Numériques.
Exquando apporte son soutien en toute transparence, sans interférer dans la gouvernance, les choix ou les messages de l’association.
C’est précisément cette posture, faite de confiance, de discrétion et de responsabilité, qui rend ce partenariat exemplaire.
Car la société civile se construit aussi dans ces alliances libres : lorsque le monde économique choisit de soutenir sans diriger, d’encourager sans orienter.
Une alliance de sens
Pour Citoyens Numériques, ce partenariat illustre qu’il est possible de tisser des liens féconds entre expertise technique et engagement citoyen.
Il ne s’agit pas d’un simple soutien, mais d’une rencontre entre deux façons de servir la même cause : celle d’un numérique humain, fondé sur la connaissance, la rigueur et la liberté.
Ensemble, Exquando et Citoyens Numériques rappellent qu’avant d’être une question d’outils, le numérique est d’abord une question de sens, et que c’est par la qualité de nos informations que se jouent, en grande partie, la qualité de notre citoyenneté et la durabilité de nos entreprises.
La citoyenneté numérique dans le système éducatif québécois : le rôle du RÉCIT
M M

Qui est le RÉCIT et quel est son mandat ?
Au Québec, le réseau RÉCIT (Réseau pour le développement des compétences par l’intégration des technologies) est un dispositif québécois qui vise à accompagner les milieux scolaires dans l’intégration des technologies numériques de façon pédagogique, et plus particulièrement à développer les compétences numériques.
Dans ce cadre, un des axes importants est la citoyenneté à l’ère du numérique : c’est-à-dire la capacité des élèves à agir comme citoyens numériques responsables, réflexifs, éthiques dans un monde connecté.
La citoyenneté à l’ère du numérique : quel enjeu ?
La question de la citoyenneté numérique s’inscrit dans le contexte suivant au Québec :
-
Le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur (2018) identifie comme prioritaire le fait que l’école accompagne les élèves dans leurs usages numériques, « préoccupations pédagogiques et sociales de développement de la citoyenneté ».
-
Le Cadre de référence de la compétence numérique (2019) du ministère cite deux dimensions centrales : agir en citoyen éthique à l’ère du numérique, et développer/mobiliser ses habiletés technologiques.
-
Le milieu scolaire est vu comme un lieu privilégié pour « favoriser le développement de la pensée critique, l’autonomie dans les choix numériques ».
Ainsi, le RÉCIT intervient pour outiller les équipes-écoles (enseignants, conseillers pédagogiques, gestionnaires) à mener des démarches concrètes visant ce développement de la citoyenneté numérique.
Nature des formations et accompagnements proposés par le RÉCIT
Voici un panorama des types d’interventions que propose le RÉCIT dans ce domaine :
a) Formations ciblées
-
Par exemple, un parcours intitulé « Éduquer à une citoyenneté éthique à l’ère du numérique » est offert via la plateforme Campus RÉCIT.
-
Une autre formation indique : « Au cours de cette formation, nous explorerons la notion de citoyenneté numérique et l’élaboration d’une charte du citoyen numérique ».
-
Les enseignants sont amenés à « explorer des stratégies numériques concrètes », « co-construire un code d’éthique » avec leurs élèves.
b) Accompagnement et ressources
-
Le RÉCIT met à disposition la plateforme CITNUM (Citoyenneté numérique) : un site-ressource et un espace de réflexion sur la citoyenneté à l’ère du numérique, conçu pour accroître le pouvoir d’action des citoyens face aux enjeux numériques.
-
Le service national du RÉCIT propose un accompagnement personnalisé aux milieux scolaires sur la citoyenneté numérique.
-
Il s’appuie aussi sur la création de communautés de pratique, de webinaires, d’ateliers, ainsi que sur des ressources pédagogiques et situées.
c) Modalités pédagogiques
-
Co-construction de règles ou chartes avec les élèves (favorisant l’autonomie et la réflexion collective).
-
Travail de réflexion éthique (questionner les usages, les impacts, les choix).
-
Intégration du numérique non seulement comme outil mais comme contexte pour la citoyenneté : par exemple, analyser les usages, les algorithmes, les médias numériques et leurs effets. (voir plateforme CITNUM)
-
Format modulable : ateliers, formations en ligne, accompagnement sur site, etc.
Intégration dans le fonctionnement de l’enseignement québécois
La façon dont le travail du RÉCIT s’insère dans le système éducatif québécois peut se décrire comme suit :
-
Le RÉCIT agit en appui aux établissements scolaires (écoles primaires, secondaires, centres de formation professionnelle, etc) et aux commissions scolaires/centres de services scolaires. Les intervenants du RÉCIT (conseillers pédagogiques) collaborent avec les équipes-écoles pour adapter les modalités à leurs réalités.
-
La citoyenneté numérique est explicitement reliée aux compétences transversales visées par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), ce qui permet une intégration dans les programmes d’études. (Voir les extraits sur le Cadre de référence et sur les « préoccupations pédagogiques et sociales »)
-
Les formations et accompagnements peuvent être inscrits comme développement professionnel des enseignants, ce qui contribue à la culture numérique de l’établissement. Les équipes-écoles peuvent construire une vision concertée (ex : « co-construire une vision de la place du numérique dans l’école »).
-
Les ressources (plateforme CITNUM, modules en ligne, etc) sont accessibles à tout le réseau, ce qui favorise une montée en compétences dans l’ensemble du système.
-
Le RÉCIT encourage l’approche proactive : non seulement lors de l’introduction du numérique mais dans l’évaluation critique des usages, ce qui correspond à un rôle renouvelé de l’école dans un monde numérique.
Ce qui distingue l’approche RÉCIT
Quelques éléments qui font la spécificité de l’approche :
-
Une orientation éthique et citoyenne, pas uniquement technique (usage d’outils) : l’accent est mis sur la réflexion, l’autonomie, la pensée critique.
-
Une visée collaborative et participative : les élèves (et les enseignants) sont invités à construire ensemble des règles, des chartes, à questionner plutôt qu’à simplement appliquer.
-
Une flexibilité et adaptation aux réalités locales : les formations peuvent être modulées selon le niveau scolaire (primaire, secondaire, formation professionnelle), selon les besoins des équipes-écoles.
-
Un lien direct avec les grandes orientations ministérielles (compétence numérique, citoyenneté à l’ère du numérique) ce qui facilite l’intégration institutionnelle.
-
Une approche de « réseau » : le RÉCIT ne travaille pas seul, mais en appui à tout un réseau d’intervenants, de ressources et d’acteurs sur le terrain.
Exemples concrets d’activités ou ressources
-
Sur la plateforme CITNUM : lecture interactive « Clic, clic, danger ! » destinée au 2e cycle du primaire, pour engager la réflexion sur les comportements en ligne.
-
Formation pour co-construire une charte du citoyen numérique au CFP (centre de formation professionnelle).
-
Ressources didactiques sur l’identité numérique et les bonnes pratiques en ligne (ex : partenariat avec TÉLÉ-QUÉBEC) via site du RÉCIT.
Mathieu Michel : pour une « démocratie 2.0 » au service du citoyen numérique
M M



À l’heure où le numérique bouleverse à la fois nos libertés individuelles et nos institutions démocratiques, Mathieu Michel défend une conviction claire : il ne suffit plus de réguler la technologie, il faut lui donner un sens. À travers son engagement politique puis associatif, il plaide pour une « démocratie 2.0 » — un modèle où le digital devient un levier de confiance, d’éthique et de participation citoyenne.
Cet article retrace son parcours, de la Déclaration de Louvain-la-Neuve (2024) à la création de l’ASBL Citoyens Numériques, qui prolonge cette ambition dans la société civile.
Pourquoi parler de « démocratie 2.0 » ?
En tant que secrétaire d’État à la Digitalisation, à la Simplification administrative et à la Protection de la vie privée, Mathieu Michel a été confronté à plusieurs tensions majeures du monde numérique :
-
La toute-puissance des plateformes et des algorithmes, qui influencent nos opinions, nos émotions et notre santé mentale.
-
Le fossé numérique, qui creuse les inégalités d’accès, de compétences et de compréhension.
-
La fragilité de la confiance envers les services digitaux, les institutions et la protection des données personnelles.
Face à cela, la « démocratie 2.0 » vise à replacer le citoyen au cœur de la sphère numérique.
Elle repose sur deux piliers essentiels :
-
Mettre la technologie au service de la participation et de la transparence.
-
Instaurer une gouvernance numérique fondée sur la confiance et la responsabilité des acteurs — publics comme privés.
Une vision stratégique de la citoyenneté à l’ère du numérique
Mathieu Michel articule sa démarche autour de cinq axes complémentaires :
-
Un Internet plus sûr et responsable — lutter contre la surexposition, les contenus nocifs et protéger les mineurs.
-
Une identité numérique équilibrée — concilier anonymat, pseudonymat et responsabilité, notamment par la vérification d’âge.
-
La transparence des données — permettre à chacun de savoir comment ses informations sont utilisées et renforcer les autorités de protection.
-
L’inclusion numérique — former et outiller tous les citoyens afin qu’aucun ne reste au bord du monde digital.
-
L’éthique et la régulation — exiger des standards élevés de transparence algorithmique et de responsabilité des plateformes.
Cette approche ne relève pas d’une simple modernisation administrative, mais d’une philosophie politique : faire du numérique un bien commun.
La Déclaration de Louvain-la-Neuve : un tournant européen
Signée en avril 2024, la Déclaration de Louvain-la-Neuve constitue l’un des jalons majeurs de cette ambition.
Elle énonce que l’espace en ligne doit devenir « plus sûr, plus éthique, plus respectueux des droits fondamentaux ».
Les points clés :
-
Priorité à la protection des jeunes face à la surexposition et aux effets des algorithmes.
-
Application renforcée du Digital Services Act (DSA) pour encadrer les grandes plateformes.
-
Mise en avant d’une identité numérique à trois niveaux : anonyme, pseudonyme vérifiable, ou totalement vérifiée.
La portée du texte :
Cette déclaration fait de la Belgique un acteur moteur dans la réflexion européenne sur la citoyenneté numérique.
Elle relie sécurité, droits et responsabilité — non comme des impératifs techniques, mais comme les bases d’une nouvelle maturité démocratique.
De l’État à la société civile : l’ASBL Citoyens Numériques
Conscient que la démocratie ne se réinvente pas uniquement par décret, Mathieu Michel choisit de prolonger cette dynamique dans la société civile.
Il co-fonde Citoyens Numériques ASBL, un projet d’éducation, de dialogue et d’action collective autour de la citoyenneté numérique.
Objectifs :
-
Placer l’éducation à la citoyenneté numérique au centre de l’attention politique
-
Développer des outils pédagogiques à destination des enseignants et des élèves.
-
Favoriser la participation citoyenne à travers la formation et la sensibilisation.
Cette transition traduit une conviction profonde : la confiance numérique ne se décrète pas, elle se construit dans la rencontre entre institutions, citoyens et éducation.
Concrètement, que signifie une « démocratie 2.0 » ?
-
Le baromètre numérique 2025 : un instrument de mesure de la maturité citoyenne face au numérique.
-
La protection des mineurs : renforcement de la modération et de la responsabilité des plateformes via la Déclaration de Louvain-la-Neuve.
-
L’identité numérique à plusieurs niveaux, pour conjuguer sécurité et respect de la vie privée.
-
Des formations à l’inclusion numérique, afin de réduire la fracture entre connectés et exclus du digital.
-
Une transparence accrue sur les données personnelles, notamment face à l’essor de l’intelligence artificielle générative et des clones vocaux.
Les défis à relever
Cette vision ne va pas sans tensions ni paradoxes :
-
Vie privée vs vérification d’identité : comment concilier sécurité et anonymat ?
-
Inclusion vs exclusion : comment éviter que la régulation n’écarte les publics les moins connectés ?
-
Modération vs liberté d’expression : où placer la limite entre protection et censure ?
-
Cadence technologique vs lenteur législative : comment adapter le droit aux innovations permanentes ?
-
Culture citoyenne numérique : comment former des citoyens capables d’esprit critique dans l’univers algorithmique ?
Ces défis sont autant de chantiers à poursuivre pour que la démocratie 2.0 ne reste pas un idéal, mais devienne une pratique quotidienne.
Un enjeu central pour l’avenir démocratique
Promouvoir une démocratie numérique, c’est :
-
Donner à chaque citoyen les moyens de participer activement, et non de subir les flux numériques.
-
Renforcer la transparence des institutions et des entreprises.
-
Garantir une égalité d’accès et de compétences face au digital.
-
Prévenir les dérives — désinformation, manipulation algorithmique, radicalisation.
-
Réaffirmer les droits fondamentaux dans l’espace virtuel : vie privée, liberté d’expression, éducation et égalité.
Conclusion
Avec sa vision de la « démocratie 2.0 », Mathieu Michel trace les contours d’un numérique plus humain :
un espace où la technologie ne fragilise pas la citoyenneté, mais la renforce.
De la Déclaration de Louvain-la-Neuve à l’ASBL Citoyens Numériques, son parcours illustre la volonté de passer du cadre politique à l’action éducative et participative.
Reste à transformer ces principes en pratiques durables : adoption généralisée de l’identité numérique, inclusion renforcée, et diffusion d’une véritable culture citoyenne du numérique.
Le chemin est long, mais la direction est claire : faire du digital un outil de confiance, d’émancipation et de démocratie.
Cybersécurité et citoyenneté numérique : éduquer à la vigilance, le meilleur rempart contre les risques
M M

À mesure que le numérique s’impose dans nos vies, nos comportements en ligne deviennent un enjeu de société. On parle souvent de technologies, de logiciels de protection ou d’intelligence artificielle, mais la première vulnérabilité du monde digital reste… humaine. Un mot de passe trop simple, un clic au mauvais endroit, une pièce jointe ouverte par curiosité : c’est souvent l’utilisateur lui-même qui, sans le vouloir, ouvre la porte aux attaques.
C’est là que la cybersécurité rejoint la citoyenneté numérique. Car être un citoyen numérique, ce n’est pas seulement savoir utiliser un ordinateur ou une application : c’est aussi adopter les bons réflexes, comprendre les risques, et agir de manière responsable dans l’espace digital que nous partageons tous.
La première ligne de défense, c’est chacun de nous
Les chiffres sont clairs : la majorité des cyberattaques commencent par une erreur humaine. Les pirates exploitent la confiance, la distraction ou la méconnaissance.
C’est pourquoi l’éducation à la cybersécurité doit devenir un pilier de la citoyenneté numérique. Dès l’école, à la maison ou dans le monde professionnel, apprendre à créer un mot de passe robuste, à vérifier la source d’un message ou à se méfier des liens suspects fait partie de la culture numérique de base.
La cybersécurité n’est plus seulement une affaire d’experts : elle est devenue un enjeu collectif, au même titre que la sécurité routière ou la santé publique.
Le rôle essentiel du Centre for Cybersecurity Belgium
En Belgique, le Centre for Cybersecurity Belgium (CCB) joue un rôle clé dans cette mission de sensibilisation.
Sous l’impulsion de son équipe, le CCB ne se contente pas de surveiller les menaces : il informe, éduque et accompagneles citoyens vers une meilleure compréhension des risques numériques.
À travers la plateforme Safeonweb, le CCB propose des conseils simples, concrets et accessibles à tous pour adopter les bons réflexes au quotidien :
-
utiliser des mots de passe uniques et complexes,
-
activer la double authentification,
-
vérifier les sources avant de cliquer,
-
mettre à jour ses appareils régulièrement,
-
et signaler les tentatives de fraude.
Safeonweb est devenu un véritable outil de confiance publique, une référence pour comprendre les menaces, savoir comment les éviter et réagir en cas de doute.
L’éducation, clé d’un numérique plus sûr et plus solidaire
Former à la cybersécurité, c’est former à la responsabilité numérique. C’est aider chacun à comprendre que ses gestes en ligne ont un impact — sur soi, mais aussi sur les autres.
Dans un monde interconnecté, protéger son compte, c’est aussi protéger son entourage, sa famille, son école, son entreprise.
En intégrant la cybersécurité dans les programmes d’éducation à la citoyenneté numérique, on ne parle pas seulement de technique : on éveille l’esprit critique, on cultive la prudence et on renforce la confiance collective.
De la vigilance individuelle à la culture collective
L’enjeu de demain n’est pas seulement d’avoir des outils plus sûrs, mais des citoyens plus conscients.
Grâce à des initiatives comme Safeonweb, le CCB rappelle que la cybersécurité n’est pas une contrainte, mais une culture à partager.
Car dans le monde numérique, la sécurité n’est pas un état — c’est un comportement citoyen. Et c’est ensemble, par l’éducation, que nous pourrons construire un Internet plus sûr, plus responsable et plus humain.
Out of the Books : réinventer l’éducation pour un monde en mouvement
M M

À l’heure où le numérique transforme nos manières d’apprendre, de travailler et de communiquer, le besoin d’une éducation plus agile, plus vivante et plus connectée au réel n’a jamais été aussi fort. C’est dans cet esprit qu’est né Out of the Books, un festival engagé pour une pédagogie créative et ouverte, fondé par Sophie Vandenplas.
Ce projet, né en Belgique, s’impose aujourd’hui comme un véritable laboratoire d’idées pédagogiques, où enseignants, chercheurs, parents et acteurs du numérique se rencontrent pour repenser ensemble la manière de transmettre le savoir au XXIᵉ siècle.
Réenchanter l’école
Out of the Books part d’un constat simple : le monde change, mais l’école peine parfois à suivre le rythme. Les élèves grandissent dans un environnement saturé d’écrans, d’informations et de sollicitations. Face à cela, l’enjeu n’est plus seulement d’enseigner des connaissances, mais de développer des compétences : créativité, coopération, esprit critique, autonomie.
Le festival propose ainsi une vision réenchantée de l’école, qui remet l’humain et le plaisir d’apprendre au centre du processus éducatif. À travers des ateliers participatifs, des conférences inspirantes et des rencontres avec des innovateurs de terrain, il démontre qu’une autre pédagogie est non seulement possible, mais déjà à l’œuvre.
Une pédagogie agile et collaborative
L’esprit d’Out of the Books repose sur un mot-clé : agilité.
Agilité dans les méthodes, dans les formats d’apprentissage, mais aussi dans les postures des enseignants et des élèves. Le festival met en avant des initiatives qui favorisent l’expérimentation, la coopération interdisciplinaire et l’adaptation aux besoins de chaque apprenant.
Cette approche s’accorde avec les grands enjeux du numérique : apprendre à naviguer dans l’incertitude, à trier l’information, à penser de manière critique et à cultiver la curiosité. Loin de craindre la technologie, Out of the Booksinvite à l’apprivoiser, à l’utiliser pour renforcer la créativité et la confiance.
Une communauté d’acteurs engagés
Au fil des éditions, Out of the Books a su fédérer une véritable communauté éducative. Enseignants, directions d’école, chercheurs, parents et institutions publiques s’y retrouvent pour partager expériences, bonnes pratiques et réflexions sur l’avenir de l’éducation.
Cette communauté incarne une conviction forte : changer l’école, c’est d’abord créer du lien. C’est donner aux enseignants les moyens de se réinventer, et aux élèves l’envie d’apprendre autrement.
L’éducation au cœur de la citoyenneté numérique
Dans un contexte où le numérique occupe une place croissante dans les apprentissages, Out of the Books contribue aussi à l’éducation à la citoyenneté numérique.
Comment développer un usage responsable des écrans ? Comment enseigner l’esprit critique face à l’information ? Comment intégrer les outils digitaux sans perdre le sens du contact humain ?
Autant de questions qui traversent le festival et trouvent des réponses concrètes dans les pratiques partagées par les participants.
Une invitation à sortir des cadres
Fidèle à son nom, Out of the Books nous invite à sortir des livres, mais pas du savoir.
Sortir des cadres figés pour mieux relier la connaissance à la vie, la pédagogie à la créativité, l’école à la société.
Le festival, à travers l’énergie et la vision de Sophie Vandenplas et Alexia Martin, rappelle que l’avenir de l’éducation ne se résume pas à une réforme ou à une technologie : il se joue dans la confiance que nous plaçons dans notre capacité collective à apprendre autrement.
Valérie Glatigny : pour une éducation au numérique lucide et citoyenne
M M


Nous sommes heureux d’accueillir Valérie Glatigny lors de notre Forum sur la citoyenneté numérique.
Ministre de l’Enseignement obligatoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle porte un regard posé et méthodique sur la place du numérique dans l’école.
Son intervention sera particulièrement précieuse, car l’enseignement obligatoire joue un rôle essentiel dans la diffusion d’une véritable éducation au numérique à la fois critique, responsable et émancipatrice.
Une voix réfléchie sur l’usage des écrans à l’école
Valérie Glatigny s’est récemment illustrée par une prise de position ferme mais nuancée sur les écrans dits « récréatifs » dans le milieu scolaire.
Sous son impulsion, un décret prévoit que, dès la rentrée 2025-2026, les smartphones resteront au fond du cartabledurant les heures de classe, de la maternelle à la 6e secondaire.
Cette mesure ne vise pas à bannir le numérique, mais à mieux en réguler l’usage.
L’idée est simple : permettre aux élèves de se concentrer sur les apprentissages, de préserver les interactions humaines et de faire la distinction entre outil pédagogique et distraction permanente.
Les exceptions prévues pour des activités d’apprentissage encadrées ou des besoins spécifiques traduisent une approche équilibrée : il ne s’agit pas de rejeter les écrans, mais d’en faire un usage conscient et maîtrisé.
Ainsi, Valérie Glatigny défend une vision du numérique au service de la pédagogie et non l’inverse.
L’école, un lieu d’éducation à la citoyenneté
Au-delà des écrans, Valérie Glatigny rappelle que l’école n’est pas seulement un espace d’instruction, mais un lieu d’apprentissage du vivre-ensemble et de la citoyenneté.
Dans plusieurs de ses déclarations publiques, elle souligne que la mission de l’école est aussi de former l’esprit critiqueet d’encourager le débat démocratique, y compris sur les grands enjeux du monde contemporain.
Pour elle, éduquer à la citoyenneté, c’est apprendre à écouter, à argumenter, à confronter ses idées, mais aussi à comprendre les mécanismes de l’information.
Dans ce cadre, le numérique n’est pas un ennemi, mais un champ d’apprentissage citoyen à part entière.
En limitant les usages récréatifs, Glatigny souhaite redonner à l’école un espace de concentration, de dialogue et de réflexion collective — conditions nécessaires à l’épanouissement du futur citoyen numérique.
Une approche mesurée dans un débat souvent passionnel
La question du numérique à l’école suscite des débats intenses : certains plaident pour une intégration massive des technologies, d’autres pour un retour à des méthodes plus traditionnelles.
Valérie Glatigny se distingue par sa recherche d’équilibre :
-
Encadrer sans interdire,
-
Éduquer plutôt que contrôler,
-
Accompagner les usages plutôt que les subir.
Elle invite à considérer le numérique comme une compétence civique : savoir s’informer, vérifier les sources, se protéger des manipulations, mais aussi tirer parti des outils digitaux pour apprendre, créer et coopérer.
Cette approche rejoint les principes de la citoyenneté numérique : former des élèves capables d’utiliser la technologie avec discernement et responsabilité, en comprenant les enjeux sociaux, éthiques et culturels qui l’entourent.
Un éclairage précieux pour notre Forum
La présence de Valérie Glatigny à notre Forum est une chance.
Son expérience ministérielle, sa vision humaniste du numérique et sa volonté d’allier éducation et citoyennetéoffriront un éclairage concret sur la manière dont l’école peut relever les défis du XXIᵉ siècle.
En plaçant la réflexion sur le numérique au cœur du projet éducatif, elle nous rappelle une évidence :
Apprendre à lire et à écrire au XXIᵉ siècle, c’est aussi apprendre à naviguer dans le monde digital avec esprit critique et responsabilité.
Le CSEM : comprendre le rôle central de l’éducation aux médias dans la société numérique
M M


Nous aurons le plaisir d’accueillir Patrick Verniers, représentant du Conseil supérieur de l’Éducation aux Médias (CSEM), lors de notre Forum consacré à la citoyenneté et à l’éducation numérique.
Spécialiste reconnu du secteur, il viendra présenter le rôle du CSEM dans le paysage institutionnel de la Belgique francophone, ainsi que les nouvelles orientations du Conseil.
Le CSEM : un acteur clé de l’éducation aux médias en Fédération Wallonie-Bruxelles
Créé par décret en 2008, le Conseil supérieur de l’Éducation aux Médias (CSEM) est une instance consultative placée sous la tutelle du Ministère de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Sa mission est claire : promouvoir, coordonner et soutenir l’éducation aux médias dans tous les secteurs de la société — de l’école aux milieux associatifs, en passant par les médias eux-mêmes.
Le CSEM agit comme un pont entre le monde éducatif, le monde médiatique et les institutions publiques. Il contribue à structurer une approche cohérente de l’éducation aux médias, fondée sur trois grands principes :
-
Éduquer aux médias : apprendre à décoder les messages médiatiques, à comprendre leurs intentions et leurs impacts.
-
Éduquer par les médias : utiliser les outils médiatiques et numériques comme supports d’apprentissage.
-
Éduquer aux usages responsables du numérique : développer l’esprit critique, la citoyenneté et la créativité dans l’espace digital.
Une mission au cœur de la citoyenneté numérique
À une époque où les jeunes grandissent dans un environnement saturé d’images, d’informations et de contenus viraux, le rôle du CSEM est plus crucial que jamais.
Son travail s’inscrit dans une perspective de citoyenneté active et éclairée : apprendre à se repérer, à vérifier, à comprendre les algorithmes et à exercer une liberté d’expression responsable.
Concrètement, le CSEM :
-
élabore et diffuse des ressources pédagogiques pour les enseignants ;
-
soutient des centres de ressources tels que Média Animation, CAPMédia ou le CAF (Centre d’Autoformation et de Formation continuée) ;
-
organise des formations, appels à projets et événements pour promouvoir la culture médiatique ;
-
émet des avis officiels auprès des pouvoirs publics sur les questions liées à l’éducation aux médias et à la régulation des contenus numériques.
Actimedia : un nouveau souffle pour l’éducation aux médias
Le CSEM développe aujourd’hui un ambitieux projet intitulé Actimedia, dont Damien Haenecour , chargé de mission au CSEM, présentera les contours lors du Forum.
Ce programme vise à renforcer les compétences médiatiques des élèves et des enseignants à travers des dispositifs interactifs, collaboratifs et interdisciplinaires.
Actimedia a pour objectif de :
-
stimuler la créativité des jeunes en les plaçant dans la posture de producteurs de médias (podcasts, vidéos, contenus numériques) ;
-
favoriser la réflexion critique sur la fabrique de l’information, les réseaux sociaux, les images et les discours médiatiques ;
-
créer des synergies entre les établissements scolaires, les associations d’éducation permanente et les médias francophones ;
-
accompagner les enseignants dans la mise en œuvre concrète de l’éducation aux médias dans leurs pratiques quotidiennes.
En d’autres termes, Actimedia s’inscrit dans une vision contemporaine et dynamique de l’éducation : apprendre à comprendre et à agir dans un monde médiatisé, plutôt qu’à le subir.
Un engagement structurant pour l’avenir
La présence du CSEM et de Patrick Verniers à notre Forum illustre bien la place croissante de l’éducation aux médias dans la formation des citoyens du XXIᵉ siècle.
À travers ses actions, le CSEM contribue à faire de l’école et des institutions éducatives des espaces de réflexion et d’émancipation face aux flux médiatiques.
En fédérant les initiatives et en outillant les enseignants, il permet à chacun — jeunes, adultes, éducateurs — de devenir acteur lucide et responsable de l’écosystème numérique.
En conclusion
Le CSEM, sous l’impulsion d’acteurs engagés comme Patrick Verniers, œuvre à donner un sens citoyen à la présence du numérique dans nos vies.
Son projet Actimedia symbolise cette volonté : apprendre à lire, comprendre et produire des médias pour mieux habiter l’espace numérique commun.
Sa participation à notre Forum s’annonce comme un temps fort de réflexion et de partage, au croisement de la pédagogie, de la culture et de la citoyenneté.
Média Animation : du décryptage à l’action, l’éducation aux médias en mouvement
M M



Nous sommes heureux d’annoncer que Média Animation sera présente lors de notre Forum. Un représentant de l’association interviendra afin de présenter son rôle dans le paysage francophone de l’éducation aux médias : ses missions, ses outils et ses actions actuelles en matière de citoyenneté numérique.
Une organisation de référence en éducation aux médias
Média Animation, fondée en 1972, est un centre de ressources en éducation aux médias actif en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
Elle est reconnue et subventionnée par le ministère de l’Éducation et celui de la Culture pour ses missions de formation continue et d’accompagnement dans le domaine des médias et du numérique.
Son objet social met l’accent sur « le développement d’une citoyenneté responsable et active à travers l’éducation critique de tous et toutes au sein d’une société médiatisée. »
Missions & champs d’action
Parmi ses missions principales, on peut souligner :
-
La formation des enseignants, animateurs et professionnels de l’éducation aux médias. Par exemple, Média Animation propose des sessions sur la désinformation, les réseaux sociaux, l’IA et l’information critique.
-
Le développement de ressources pédagogiques pour l’école et pour l’éducation permanente : analyses, publications, dossiers éducatifs.
-
Le soutien aux projets associatifs et éducatifs dans le secteur non-marchand, en matière de médias, communication, numérique.
-
L’accompagnement à la production audiovisuelle et multimédia dans des contextes éducatifs.
Pourquoi sa présence au Forum est précieuse
La participation de Média Animation à notre Forum est très pertinente, car elle apporte une perspective experte sur la façon d’articuler éducation, médias et citoyenneté numérique dans les écoles et au-delà. Plus concrètement :
-
Elle offre un regard méthodique et structuré sur l’intégration de l’éducation aux médias dans les parcours scolaires.
-
Elle témoigne d’une approche d’éducation active à l’ère numérique : non seulement « utiliser les outils », mais aussi « comprendre les médias » et « agir en citoyen numérique ».
-
Elle permet de relier formation des acteurs (enseignants, animateurs) + outil pédagogique + dimension citoyenne, ce qui correspond pleinement aux enjeux de notre Forum.
À quoi s’attendre lors de son intervention
Lors de cette session, Média Animation présentera :
-
Son rôle institutionnel et son champ d’action en FWB : comment l’association intervient dans l’écosystème éducatif et médiatique.
-
Certaines de ses actions phares récentes ou en cours : formation à la désinformation, accompagnement des enseignants, ressources de médiation.
-
La manière dont elle contribue à la citoyenneté numérique : renforcer l’esprit critique des élèves, développer des usages responsables des médias, favoriser l’inclusion numérique.
-
Des pistes pour co-agir : comment les établissements, les enseignants, les animateurs et les institutions peuvent s’appuyer sur ce type de ressource pour structurer une éducation aux médias efficace.
En conclusion
La venue de Média Animation à notre Forum est non seulement un ajout de poids, mais aussi un moment d’échange essentiel : il s’agira de penser ensemble l’éducation aux médias comme un pilier de la citoyenneté numérique, et d’outiller concrètement ceux qui accompagnent les jeunes dans leur rapport aux médias.
Dans un monde où l’information, les images, les réseaux et les écrans sont omniprésents, le rôle de acteurs comme Média Animation s’impose comme indispensable pour faire de l’école et des espaces éducatifs des lieux de réflexion, d’action et de conscience numérique.
Si vous le souhaitez, je peux vous proposer un profil détaillé de l’intervention de Média Animation au Forum (horaires, format, thèmes abordés) et une liste de ressources recommandées de l’association pour les participants.





































